Pour réparer une fracture du poignet, l’ostéosynthèse est souvent la technique de choix, impliquant l’utilisation de pièces métalliques (clous, broches, plaques…) pour permettre la consolidation. Une fois la cicatrisation terminée se pose alors la question de l’ablation des broches du poignet, ou de tout autre matériel d’ostéosynthèse utilisé.
Indications pour un retrait de matériel ostéosynthèse
Rappel sur les fractures du poignet
La technique d’ostéosynthèse dépend principalement du type de fracture du poignet. 80 % des fractures de l’adulte sont des fractures de Pouteau-Colles, touchant l’extrémité distale du radius qui bascule en arrière, s’enfonçant en pointe dans la diaphyse.
Chez l’enfant, on rencontre principalement la fracture du poignet en motte de beurre (déplacement minime sans atteinte du périoste) ou la fracture en bois vert (fracture incomplète).
Selon l’importance du déplacement des embouts osseux, le traitement peut être orthopédique (fracture du poignet attelle ou plâtre) ou chirurgical (fracture du poignet avec broches ou plaque vissée).
Le matériel d’ostéosynthèse est biocompatible et parfaitement toléré : il est donc prévu pour être laissé si besoin à demeure.
Faut-il enlever le matériel d’ostéosynthèse ?
Même s’il est bien supporté localement, tout matériel d’ostéosynthèse peut toutefois entrainer au fil du temps des douleurs et une réaction ostéo-articulaire. C’est d’autant plus vrai pour des structures comme le poignet, où la contention musculaire est faible : de ce fait, le matériel est soumis à plus de contraintes, et donc aussi les tissus avoisinants.
Ce retrait du matériel s’avère donc souvent conseillé pour le poignet, mais il n’est effectué qu’une fois la consolidation osseuse suffisamment correcte. Cette dernière dépend à la fois de la fracture initiale, de la technique chirurgicale et de l’âge du patient.
Chez un adulte, plaques vissées et broches supposent souvent d’attendre 12 à 18 mois pour une consolidation parfaite. Le retrait sera fonction de l’existence ou pas de douleurs.
Chez un enfant en croissance, le retrait est quasi-systématique et plus précoce, pour ne pas interférer avec la croissance osseuse.
La décision appartient toujours au chirurgien orthopédiste de laisser ou pas le matériel, selon les effets secondaires ressentis par le patient, les risques éventuels de la nouvelle chirurgie, les difficultés techniques…
Le praticien s’aide à la fois de la clinique mais aussi de l’ensemble des résultats d’imagerie médicale : chaque patient est un cas particulier.
Déroulement d’une ablation matériel ostéosynthèse poignet
Anesthésie
Selon la technique choisie, l’anesthésie pourra être loco-régionale ou générale : elle implique souvent un bilan anesthésique pré-opératoire.
Étapes opératoires
Après incision cutanée, le chirurgien va accéder au site opératoire. Il reprend fréquemment l’ancienne voie d’abord, utilisée lors de l’ostéosynthèse du poignet.
Le retrait du matériel d’ostéosynthèse peut alors durer de quelques minutes (ablation des broches fracture du poignet) à une heure (ablation plaque ostéosynthèse poignet) : cela dépend en grande partie des réactions tissulaires plus ou moins solides qui ont pu ou pas se former autour des pièces métalliques. Cette durée d’opération est donc souvent aléatoire.
Suites post-opératoires
Elles sont en général favorables, avec les risques habituels mais faibles d’une intervention orthopédique poignet (infection, paralysie nerveuse, troubles de la cicatrisation…).
Si le risque de fracture au cours de l’exérèse est rare, on ne peut toutefois exclure une possibilité de refracture après plusieurs semaines, si la consolidation était imparfaite.
C’est pourquoi le retrait matériel d’ostéosynthèse au poignet est une décision conjointe de l’orthopédiste et de son patient. L’expérience du praticien permet de bien définir l’appréciation du rapport bénéfices / risques éventuels.
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