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Rhizarthrose : déroulement de l’opération

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Peu connue et souvent négligée par les personnes qui en souffrent, la rhizarthrose touche un nombre considérable de personnes en France. Le point sur le diagnostic et le traitement chirurgical de cette pathologie.

 

La rhizarthrose du pouce en quelques mots

 

1,8 million de Français sont concernés par la rhizarthrose, qui est l’arthrose de l’articulation trapézo-métacarpienne (base du pouce). Cette maladie, comme toutes les formes d’arthroses, entraîne une dégénérescence du cartilage, qui ne joue alors plus son rôle de couche protectrice facilitant le déplacement harmonieux des os entre eux.

Les femmes de plus de 50 ans sont particulièrement vulnérables à cette forme d’arthrose, en raison des changements hormonaux propres à cet âge. Les personnes qui utilisent leur pouce de façon excessive peuvent aussi être concernées. La génétique tient également une grande place dans l’apparition de l’arthrose de la base du pouce. Plus rarement, la rhizarthrose peut découler d’une blessure antérieure ou d’une maladie (la chondrocalcinose, par exemple).

Le développement arthrosique est à l’origine de douleurs, le premier symptôme de la maladie, mais aussi d’une faiblesse musculaire, d’un enraidissement progressif et d’une perte de la mobilité. Une déformation inesthétique de la colonne du pouce en forme de lettre Z est aussi observée au stade le plus grave.

La rhizarthrose du pouce évolue par épisodes de poussées inflammatoires, entrecoupées de périodes d’accalmie. Habituellement, la douleur se calme avec la mise au repos de la main, cependant, lors d’une poussée, la douleur peut survenir même au repos. Dans les cas avancés, la douleur peut parfois être constante.

 

Diagnostic de la rhizarthrose

 

En dehors de l’interrogation du praticien et de l’examen physique de la zone, c’est la radiographie du pouce de face et de profil qui va surtout être nécessaire pour évaluer l’état de l’articulation trapézo-métacarpienne.

Des signes caractéristiques sont alors repérés à l’imagerie médicale : rétrécissement de l’espace articulaire, excroissances osseuses (ostéophytes), géodes, etc. D’autres examens complémentaires (IRM, arthroscanner, EMG) peuvent être nécessaires pour confirmer ou compléter le diagnostic.

Il existe 4 stades de la rhizarthrose, selon la gravité de l’atteinte arthrosique. Au stade 1, l’usure cartilagineuse et le pincement articulaire sont légers. Pour une rhizarthrose stade 4, le niveau de gravité maximal, les surfaces sont très atteintes et la déformation en Z est conséquente.

 

Opération de la rhizarthrose étape par étape

 

En cas de traitement médical inefficace de la rhizarthrose sur plusieurs mois, la chirurgie peut être indiquée. L’opération dure moins de 1 heure, est généralement réalisée sous anesthésie loco-régionale, avec retour au domicile le jour même. Parmi les méthodes chirurgicales existantes, les plus employées sont :

 

La trapézectomie totale avec ligamentoplastie

 

Il existe une variante fréquemment réalisée qui est la trapézectomie partielle, réservée à la rhizarthrose légère ou modérée. Avec cette méthode, le chirurgien ne va pas enlever le trapèze en entier, mais seulement un bout, puis il va ensuite interposer un implant, le plus souvent en pyrocarbone, afin d’éviter le contact direct entre les surfaces articulaires.

 

La pose d’une prothèse de base du pouce 

 

Plus rarement, aux stades précoces de la maladie, il est possible de réaliser une chirurgie conservatrice : réaxer le trapèze ou le premier métacarpien par une ostéotomie, réaliser un nettoyage articulaire sous arthroscopie ou bien encore désinsérer de façon partielle les tendons de la base du pouce.

Pour les patients ayant une rhizarthrose sévère et un travail manuel avec une utilisation du pouce intensive au quotidien, il peut être possible de réaliser un blocage définitif de l’articulation grâce à du matériel d’ostéosynthèse, c’est l’arthrodèse.

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