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Peut-on travailler après une infiltration du canal carpien ?

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Lorsque les douleurs se font trop intenses ou que les symptômes durent depuis plusieurs mois, le syndrome du canal carpien peut être soigné grâce à des infiltrations. Cette solution, peu invasive, permet d’éviter une opération dans la majeure partie des cas.

 

Syndrome du canal carpien : quelques explications

Le syndrome du canal carpien désigne la compression du nerf médian, situé au niveau du poignet. Cette condition provoque généralement chez les personnes atteintes de cette maladie une sensation de fourmillement et de décharges électriques dans les trois premiers doigts de la main (du pouce à au majeur, parfois jusqu’à l’annulaire).

Ces symptômes s’accompagnent parfois de fortes douleurs pouvant irradier jusque dans l’avant-bras. Lorsqu’il n’est pas soigné et si les symptômes perdurent pendant plusieurs mois, le syndrome du canal carpien peut avoir de graves conséquences sur la motricité et la tactilité des patients. En effet, le nerf médian peut s’endommager de manière importante et définitive.

 

Quel est l’intérêt du traitement par infiltration du canal carpien ?

Dans le premier stade de la maladie, le médecin traitant pourra prescrire au patient un traitement anti-douleur léger pour atténuer les douleurs. Cependant, si les symptômes persistent, une infiltration du canal carpien est conseillée pour éviter une aggravation des lésions au niveau du nerf.

L’infiltration du canal carpien consiste en l’injection de corticoïdes directement dans le canal, sans toucher le nerf médian. Le point de figure est généralement effectué au niveau du poignet, sur le pli de flexion. Cette intervention a pour but de réduire l’inflammation et libérer le nerf de toutes contraintes.

Réalisée par un rhumatologue ou un chirurgien orthopédique, l’infiltration est efficace au bout de deux à trois jours. Il est déconseillé de réaliser plus de 3 infiltrations par an. Chacune d’entre-elle se doit d’être précédée d’un examen médical complet, pour éviter les risques d’allergie ou d’incompatibilité avec un autre traitement en cours.

 

Reprise des activités quotidiennes

Contrairement à une intervention chirurgicale, l’infiltration du canal carpien ne nécessite pas d’immobilisation ou d’arrêt de travail. Au contraire, la mobilisation du poignet et des doigts de la main atteinte permet une meilleure diffusion des molécules de corticoïdes.

Le patient est donc tout à fait à même de réaliser les tâches du quotidien et de se mouvoir normalement. Les gestes brusques ou qui demandent un effort considérable sont néanmoins à éviter pendant les premiers jours, pour ne pas abîmer davantage le nerf. À noter néanmoins que, même s’il ne nécessite pas d’arrêt de travail, le syndrome du canal carpien peut être reconnu comme maladie professionnelle.

Si le patient exerce un métier nécessitant une utilisation constante et intense du poignet, un arrêt provisoire ou un certificat d’inaptitude au travail pourront être remis par le professionnel de santé en charge du dossier.

Les effets secondaires liés à une infiltration du canal carpien sont rares. Il reste néanmoins un risque d’allergie, comme pour tout médicament. En cas de réaction indésirable et au moindre doute, il est conseillé au patient de contacter son médecin traitant ou son rhumatologue pour écarter tout risque de complication.

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