Liée le plus souvent à une hyper-sollicitation du pouce ou du poignet, la ténosynovite de Quervain affecte le plus souvent les femmes. Pour le praticien, le diagnostic est avant tout clinique, avec des symptômes caractéristiques.
Symptômes de la ténosynovite de de Quervain
Signes locaux : rougeur, chaleur, tuméfaction
C’est quoi une tendinite de Quervain ?
C’est une lésion inflammatoire des tendons du pouce, reprenant le triptyque habituel de toute inflammation : rougeur, chaleur, tumeur.
S’agissant d’une lésion sous-cutanée, il n’est pas toujours facile pour le praticien d’objectiver les deux premiers signes. En revanche, il est fréquent d’observer une tuméfaction à la base du pouce, associée à un engourdissement situé sur la face dorsale du pouce.
Signes fonctionnels : pouce douloureux
Pour le patient, la douleur du pouce ou du poignet constitue souvent le motif de consultation. Elle peut s’irradier dans le reste du bras, et est accentuée par un usage répété du pouce.
Le praticien pourra reproduire cette douleur, soit par palpation des tendons, soit par manipulation (extension/flexion en positions forcées).
Diagnostic de la ténosynovite de Quervain
Commémoratifs
Face à un tableau clinique de tendinite de Quervain, le praticien interroge le patient pour rechercher chez lui une éventuelle activité favorisante.
Tout métier et tout hobby se traduisant par une mobilité accrue du poignet et/ou de la pince pouce/index peuvent être considérés comme des facteurs favorisants.
Diagnostic clinique
La plupart du temps, les signes cliniques et l’anamnèse sont très évocateurs pour un praticien expérimenté.
Le chirurgien va effectuer un examen visuel avec palpation.
Puis il peut procéder à différentes manœuvres, comme mobiliser le pouce vers l’annulaire, pour mettre en tension les tendons et objectiver la douleur. C’est le test de Finkelstein, avec une flexion palmaire du pouce, associée à une inclinaison cubitale du poignet. L’adduction contrariée du pouce est aussi un autre moyen tout aussi efficace.
Dans certains cas, l’orthopédiste peut meut mettre en évidence un craquement ou des frictions sur les tendons court extenseur et long abducteur du pouce.
Diagnostic complémentaire : imagerie médicale
- Radiographie
Ni les tendons, ni leurs gaines, ne sont visibles à la radiologie.
La radiologie du poignet a donc pour objectif essentiel de vérifier rapidement l’existence ou pas de lésions associées, comme de l’arthrose ou une calcification des tendons.
- Echographie des tendons
Un examen échographique permet de mettre en évidence l’inflammation tendineuse, avec un épaississement des tendons long abducteur et court extenseur du pouce. Il est possible d’objectiver alors une lame liquidienne située au niveau des deux tendons.
- Autres examens
Ils sont parfois indiqués, pour compléter le tableau clinique et échographique si besoin (IRM, scanner, scintigraphie osseuse…).
L’IRM va montrer un hypersignal (flash blanc) entourant les tendons.
Là-encore, ils visent plus à confirmer ou infirmer l’existence d’autres pathologies associées à la ténosynovite de de Quervain.
Car en réalité, l’essentiel du diagnostic de cette ténosynovite peut être dans un premier temps clinique.
Diagnostic différentiel
Grâce à l’examen clinique et aux examens complémentaires, le praticien doit éliminer les autres pathologies, dont les symptômes sont parfois proches :
– tendinite du long adducteur et des radiaux
– syndrome du croisement avec bursite au croisement des tendons
– syndrome de Wartenberg ou névrite de la branche antérieure du nerf radial.
– syndrome du canal carpien
Bien maitriser les symptômes et le diagnostic d’une ténosynovite de Quervain permet au praticien de proposer rapidement à son patient une thérapeutique adaptée, avec la plupart un traitement médical en première intention.
Il est d’usage de réserver la chirurgie des tendinites de de Quervain aux cas répondant mal à la thérapeutique médicale seule.
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