par | 16 mai 2024

Cette actualité appartient aux catégories suivantes : chirurgie de la main | opération rhizarthrose

Lorsque la rhizarthrose du pouce devient insupportable, la chirurgie se présente comme une solution très efficace. Zoom sur la convalescence et la gestion de la douleur après l’opération de la rhizarthrose.

 

Rhizarthrose du pouce : facteurs de risques et symptômes

 

La rhizarthrose est l’arthrose de la base du pouce, plus spécifiquement l’articulation entre le premier métacarpien et le trapèze.

Son apparition commence le plus souvent après 50 ans, touchant le plus souvent le genre féminin, les personnes dont le travail ou les activités impliquent une utilisation excessive de la main, ou encore celles et ceux ayant des antécédents familiaux d’arthrose. Chez certaines personnes, la douleur de la rhizarthrose sera très bien supportée, chez d’autres, elle sera très invalidante. Il est à noter que la sévérité de la douleur est dissociée de la réalité de l’atteinte arthrosique.

Ainsi, un patient peut souffrir intensément avec une articulation peu dégradée, tandis qu’une articulation sévèrement détériorée peut être mieux tolérée chez un autre individu. Une perte de la mobilité, de la force, des raideurs, des difficultés à utiliser la pince pouce/index, la déformation à la base du pouce, sont d’autres symptômes possibles de la rhizarthrose.

 

La chirurgie de la rhizarthrose (arthrose de base du pouce)

 

Pour contrer les effets invalidants de l’arthrose quand le traitement médical ne donne plus les résultats escomptés, il est possible de recourir à une opération de la rhizarthrose du pouce, avec deux méthodes de référence :

 

La prothèse trapézo-métacarpienne (arthroplastie)

 

L’implantation d’une prothèse au niveau de la base du pouce permet de regagner une bonne amplitude articulaire et une force accrue, avec une immobilisation modérée. Lors de cette procédure, le chirurgien réalise un nettoyage articulaire complet, puis insère la prothèse dans les orifices creusés dans le premier métacarpien et le trapèze. L’implantation de la prothèse nécessite de remplir certaines conditions anatomiques, comme un trapèze en bon état et l’absence d’arthrose STT. La longévité de la prothèse est limitée (plus de 10 ans) et son usure est proportionnelle à son utilisation.

En cas d’usure prononcée ou de descellement, une réintervention chirurgicale est alors nécessaire : changer la prothèse ou bien effectuer une trapézectomie.

 

La trapézectomie totale avec ligamentoplastie

 

Cette procédure consiste à retirer l’os trapèze, puis à utiliser un tendon adjacent pour s’en servir d’amortisseur dans l’espace vacant. Par la suppression du trapèze, les frottements douloureux entre les surfaces articulaires sont ainsi supprimés.

La trapézectomie totale avec ligamentoplastie représente une approche plus radicale. Elle demande un temps de récupération plus long, mais qui permet d’obtenir un résultat permanent. De plus, c’est une procédure qui a fait ses preuves depuis longtemps et qui a l’avantage de ne pas introduire de corps étranger.

Cette méthode chirurgicale convient particulièrement pour les patients jeunes et/ou ayant un trapèze fortement atteint et/ou exerçant des professions manuelles exigeantes pour le pouce.

 

Convalescence et douleur après une opération de la rhizarthrose

 

En fonction du type de chirurgie, la période d’immobilisation varie : 2 semaines pour la prothèse et 4 semaines pour la trapézectomie. La rééducation supervisée par un kinésithérapeute est systématique après une trapézectomie-ligamentoplastie et est souvent recommandée après la pose d’une prothèse. Une sensation douloureuse est observée après une opération de la rhizarthrose. Cette douleur varie en durée et en intensité en fonction de la technique opératoire et de la réponse individuelle de chaque patient. En général, la douleur est plus prolongée et intense après une trapézectomie totale avec ligamentoplastie.

Dans tous les cas, quelle que soit la méthode chirurgicale employée, la gestion de la douleur après une opération de la rhizarthrose est réalisée par la prise d’antalgiques classiques.

Pour la trapézectomie-ligamentoplastie, la récupération complète s’obtient sous 6 mois, tandis que pour la pose d’une prothèse, il faut généralement compter entre 2 et 3 mois.

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