Lié à la compression du nerf médian au poignet, le syndrome du canal carpien est à l’origine de plusieurs troubles localisés au niveau des trois premiers doigts de la main. Son diagnostic repose sur la prise en compte des différents symptômes et sur un examen clinique spécifique.
Les principaux symptômes du canal carpien
Les premiers symptômes du canal carpien se concentrent principalement au niveau du pouce, de l’index et du majeur (parfois jusqu’à l’annulaire pour les cas les plus sévères). Ils se caractérisent par des sensations de fourmillement et/ou de picotement, auxquelles s’ajoute un engourdissement progressif de l’ensemble de la main. Dans un premier temps, les signes qui mettent en évidence un syndrome du canal carpien sont ponctuels.
Ils apparaissent principalement pendant la nuit, ou lorsque le patient se tient immobile pendant une longue durée. Ces symptômes se font de plus en plus réguliers et douloureux à mesure que la maladie évolue. Dans environ un tiers des cas, les symptômes du syndrome du canal carpien ont tendance à disparaître spontanément en quelques mois.
Cependant, si les douleurs persistent et si aucun traitement n’est mis en place, cette pathologie est susceptible de provoquer une atrophie des muscles touchés ainsi qu’une importante lésion nerveuse. Des troubles de la sensibilité et de la motricité peuvent ainsi impacter irrémédiablement la vie du patient.
Le diagnostic du syndrome du canal carpien
Le diagnostic du syndrome du canal carpien passe dans un premier temps par un examen clinique chez le médecin traitant ou auprès d’un rhumatologue. Celui-ci permet au praticien d’observer la sensibilité de la main et des doigts du patient, en l’invitant à réaliser différents mouvements précis.
Ces tests ont pour objectif de mettre en lumière des anomalies au niveau de la sensibilité. Ils confirment ainsi la présence du syndrome et permettent de déterminer le stade de la maladie.
Dans certains cas, le diagnostic du syndrome du canal carpien est complété par une radiographie et une échographie, permettant d’évaluer le niveau de compression du nerf médian. Enfin, un électromyogramme (EMG) peut également compléter la phase de diagnostic, pour déterminer de manière plus précise l’état du nerf et détecter d’éventuelles lésions. Toutes ces étapes sont indispensables pour obtenir un diagnostic complet et fiable.
En fonction des résultats, le patient pourra démarrer un traitement médical. Le port d’une attelle et la prescription d’un traitement anti-douleur (antalgiques ou anti-inflammatoires non stéroïdiens).
Dans certains cas, la douleur ressentie au niveau du canal carpien peut être atténuée par des infiltrations de corticoïdes ; cette solution n’est utilisée qu’en dernier recours, dans la limite de trois injections par an.
Enfin, si le traitement médical classique s’avère inefficace ou si le stade de la maladie est déjà très avancé, un chirurgien orthopédiste pourra procéder à une intervention chirurgicale. Cette opération, généralement pratiquée en ambulatoire, nécessite ensuite un suivi et des soins post-opératoires spécifiques pratiqués un professionnel de santé.