L’opération du lacertus fibrosus vise à libérer la compression du nerf médian au niveau du coude, pour empêcher l’apparition de troubles sensitifs ou moteurs parfois délétères. Comme toute chirurgie proche d’un tissu nerveux, elle peut être source d’inquiétude pour le patient : quels sont les risques d’une opération du lacertus fibrosus, et que penser de ses éventuelles complications ?
Opération du Lacertus Fibrosus : quels sont les risques ?
De manière générale, la chirurgie du lacertus fibrosus est considérée comme une intervention mini-invasive, rapide et peu risquée.
Elle ne touche pas directement le nerf médian, mais les tissus fibreux l’entourant au niveau du coude : lacertus fibrosus (tendon distal du biceps brachial), arcade du fléchisseur superficiel ou du rond pronateur…
Le chirurgien effectue une dissection minutieuse des tissus pour libérer le nerf médian, si bien que le risque de lésion nerveuse per-opératoire reste exceptionnel (section, écrasement…). Il peut exister une compression résiduelle en cas de cicatrice fibreuse, avec adhérence au plan profond.
L’une des complications les plus fréquentes reste la formation d’un hématome post-opératoire, pouvant comprimer le nerf médian si aucun traitement n’est réalisé. Selon les cas, il peut être ponctionné, drainé ou évacué chirurgicalement.
Pour éviter ce risque de complications de la chirurgie du lacertus fibrosus, le chirurgien orthopédique spécialiste du coude accorde une attention particulière aux patients présentant des troubles de la coagulation, qu’ils soient constitutifs (coagulopathies) ou acquis (prise d’anti-coagulants). L’idéal est de pouvoir stopper momentanément le traitement avant l’opération du coude, après avis favorable du médecin prescripteur (cardiologue, neurologue, phlébologue…).
Les autres complications (infection, récidive…) sont possibles mais rares.
Lorsque les symptômes sensitifs ou moteurs persistent après opération du lacertus fibrosus, le chirurgien doit déterminer s’il s’agit d’une rechute ou d’une persistance.
En effet, une opération du lacertus fibrosus trop tardive peut donner une récupération nerveuse incomplète en cas de lésions nerveuses irréversibles : il ne s’agit pas alors de complications de la chirurgie du lacertus fibrosus, mais en réalité des suites de la compression nerveuse avec une intervention trop tardive.
Sauf exception, le rapport bénéfices / risques d’une chirurgie du lacertus fibrosus reste donc toujours supérieur à la non intervention.
Opération du Lacertus Fibrosus : comment éviter les complications ?
Si l’opération du lacertus fibrosus se caractérise par des complications rares, il est toutefois important de faire appel à un chirurgien orthopédique spécialiste du coude pour limiter les risques.
En amont, le patient doit consulter rapidement dès suspicion d’un syndrome de compression du nerf médian, comme une douleur, un engourdissement de la main ou une faiblesse des doigts. Ces signes cliniques peuvent simuler d’autres pathologies, comme le syndrome du canal carpien.
Cela suppose donc un examen clinique minutieux par un chirurgien spécialiste de la main, du poignet et du coude, complété par les examens complémentaires adéquats (radiographie, échographie, électromyogramme…).
En cas d’indications chirurgicales, il est recommandé de ne pas attendre, les lésions du nerf médian pouvant s’avérer à terme irréversibles.
Durant l’intervention, le chirurgien accorde une place importance au contrôle des saignements, avec une hémostase aussi parfaite que possible.
Plus le geste chirurgical est précis, plus la réaction inflammatoire post-opératoire sera faible, limitant les risques de cicatrisation anormale ou de fibrose profonde.
Après l’opération du coude, le patient doit suivre les recommandations post-opératoires, aussi bien pour les soins infirmiers que pour la rééducation si elle s’avère nécessaire. Une consultation 2 à 4 semaines après l’opération du lacertus fibrosus permet alors de s’assurer de l’absence de complications.
