La maladie de Dupuytren, également connue sous le nom de contracture de Dupuytren, est une pathologie progressive de la main caractérisée par l’épaississement et la fibrose de l’aponévrose palmaire. Avec le temps, elle entraîne une flexion irréversible des doigts, qui diminue la fonctionnalité de la main. L’intervention chirurgicale s’impose alors comme traitement privilégié pour restaurer la mobilité, mais une question subsiste : quand faut-il opérer ? Réponses.
Comprendre l’évolution de la maladie de Dupuytren
Avant de déterminer à quel moment il est pertinent d’opérer, il faut d’abord comprendre comme la pathologie s’installe et évolue.
Les stades de la maladie de Dupuytren
La maladie de Dupuytren évolue en plusieurs stades :
- Initialement, des nodules indolores apparaissent dans la paume de la main (nodule palmaire), parfois accompagnés de douleurs légères.
- Progressivement, des cordes fibreuses se forment, tirant les doigts en flexion. Les doigts les plus souvent touchés sont l’annulaire et l’auriculaire.
- À ce stade avancé, les contractures limitent les gestes de préhension et de manipulation.
L’impact fonctionnel
La décision d’intervenir dépend principalement de l’impact de la maladie sur les activités quotidiennes. Les patients présentant une flexion importante des doigts ou une perte d’extension de plus de 30 degrés au niveau des articulations métacarpophalangiennes ou interphalangiennes sont alors candidats à une chirurgie.
Les critères pour une opération de la maladie de Dupuytren
La règle du Tabletop Test
Un indicateur courant pour évaluer le besoin d’une chirurgie est le Tabletop Test. Si la main posée à plat sur une table ne peut pas être complètement étendue, une intervention devient nécessaire.
Les risques d’aggravation
Dans certains cas, une progression rapide de la contracture de Dupuytren peut nécessiter une prise en charge précoce. Car dans le cas inverse, soit une plus longue attente, le patient peut rencontrer de plus grandes difficiles à redresser les doigts. Ce qui augmente les risques de complications post-opératoires.
Les techniques chirurgicales possibles pour soigner la maladie de Dupuytren
L’aponeurotomie à l’aiguille
Pour les contractures modérées, une aponeurotomie percutanée à l’aiguille est une solution pertinente. Cette technique peu invasive consiste à sectionner les cordes fibreuses responsables de la flexion des doigts.
La fasciectomie palmaire
Dans les cas plus avancés, le chirurgien orthopédique privilégie la fasciectomie palmaire. Il s’agit ici de retirer les tissus fibrosés, mais cela, tout en préservant les structures saines. Ce qui apporte des résultats durables, bien que la récupération soit plus longue.
Quelles alternatives non chirurgicales ?
Pour les stades précoces de la maladie, des traitements non invasifs, comme les injections de collagénase ou des exercices de kinésithérapie peuvent ralentir l’évolution de la maladie. Cependant, cela ne corrige pas les contractures déjà présentes.
Conclusion
Se faire opérer de la maladie de Dupuytren est une décision qui dépend principalement de l’impact fonctionnel, de la progression de la contracture et des attentes du patient. Cependant, la prise en charge précoce, dès les premiers signes de limitation, permet de prévenir des complications majeures. Dans tous les cas, les chirurgiens conseillent le patient dans le choix du moment opportun pour se faire opérer.