Souvent provoquées par une chute sur la main ou un choc brutal, les fractures du poignet sont relativement fréquentes. Selon la gravité de la fracture, la rééducation post-traumatique peut nécessiter l’immobilisation totale de l’articulation, voire une intervention chirurgicale.
Les différentes fractures possibles au niveau du poignet
Le poignet est une zone d’articulation qui joint l’avant-bras aux os de la première rangée de la main (scaphoïde, semi-lunaire, pyramidal). Une fracture du poignet se caractérise par la cassure d’un ou plusieurs os de cette zone. Elle entraîne dans la majeure partie des cas une douleur et/ou une dérogation du poignet, voire une impossibilité de mouvement.
Le diagnostic d’une fracture nécessite une radiographie, pouvant être complétée par un scanner ou une IRM. Plusieurs types de fractures sont possibles, avec leurs spécificités. Parmi les fractures les plus courantes, La fracture du scaphoïde, c’est-à-dire de l’un des os du carpe qui composent le poignet ; La fracture du radius ou du cubitus, au niveau de l’avant-bras ; La fracture du trapèze, du triquetrum ou du pyramidal, trois os situés dans le carpe au niveau de la main.
Quelle que soit le type de fracture, celle-ci peut être ouverte (par le biais d’une plaie), déplacée (avec un déplacement des os fracturés) ou non-déplacée.
La rééducation post-opératoire (après opération chirurgicale)
Dans les cas les plus graves, notamment lors d’une fracture ouverte ou déplacée, une opération chirurgicale est indispensable pour consolider les os sectionnés. Après l’intervention, le poignet est strictement immobilisé à l’aide d’un plâtre pendant 4 à 6 semaines. Une consultation de contrôle 2 à 3 semaines après l’opération est également nécessaire.
Dès que le poignet est suffisamment consolidé, des séances de rééducation peuvent être nécessaires chez un kinésithérapeute. Le but de ces séances est de limiter l’enraidissement définitif de l’articulation du poignet, pour conserver une musculature suffisamment tonique de l’avant-bras. Le patient peut également procéder à des exercices doux à domicile pour mobiliser l’articulation, tels que des extensions, des flexions ou des pronosupinations du poignet. Ces exercices sont à effectuer plusieurs fois par jour, après accord du chirurgien.
La rééducation d’une fracture du poignet sans opération
Certaines fractures du poignet, notamment non-déplacées, ne nécessitent pas d’intervention chirurgicale. Dans ce cas, le poignet peut être simplement immobilisé par un plâtre ou une attelle. Ainsi, l’os pourra cicatriser correctement.
Cette période dure environ 6 semaines, et la récupération est généralement plus rapide pour les patients. La phase d’immobilisation est suivie d’une période de rééducation en lien avec un kinésithérapeute. Le patient devra progressivement retrouver force et mobilité dans la main et le poignet.
Selon l’importance de la fracture, la rééducation peut durer plus ou moins longtemps. Les fractures non-déplacées présentent cependant un délai de récupération plus rapide que les autres fractures. En accord avec son médecin, le patient pourra également reprendre ses activités quotidiennes, en prenant soin d’éviter tout travail de force avant la consolidation osseuse complète.