La rhizarthrose, ou arthrose trapézométacarpienne, affecte l’articulation située à la base du pouce. Elle résulte de l’usure progressive du cartilage, principalement liée à des mouvements répétitifs ou à des prédispositions génétiques. Parmi ses conséquences les plus inconfortables figurent les poussées inflammatoires, des épisodes aigus de douleur et de raideur. Leur durée varie selon plusieurs facteurs.
Qu’est-ce qu’une poussée d’arthrose dans la rhizarthrose ?
D’une manière générale, une poussée d’arthrose se traduit par une augmentation temporaire des symptômes habituels. Dans le cadre de la rhizarthrose, elle se manifeste par une douleur intense au niveau de la base du pouce, parfois associée à un gonflement, une raideur articulaire et une gêne fonctionnelle.
Ces épisodes surviennent le plus souvent après une sollicitation excessive de la main, notamment dans le cadre professionnel ou sportif. Parfois, des facteurs externes, comme un changement de température ou une inflammation systémique aggravent les symptômes.
Par ailleurs, la durée de ces poussées est variable. En moyenne, elles s’étendent de quelques jours à plusieurs semaines, en fonction de la sévérité de la pathologie et de la rapidité avec laquelle elles sont prises en charge. Cependant, quand une articulation a déjà été fragilisée par une rhizarthrose évoluée (au stade 3 ou 4), cela tend à produire des poussées à la fois plus longues et plus fréquentes.
Comment apaiser les poussées inflammatoires ?
Pour limiter la durée des poussées, plusieurs actions sont envisageables.
La première est le repos articulaire : il s’agit de réduire autant que possible les sollicitations mécaniques du pouce. C’est ainsi que le port d’une orthèse de repos, pour stabiliser l’articulation trapézométacarpienne, aide à diminuer la pression sur les structures enflammées.
En parallèle, des traitements médicaux ciblés soulagent rapidement les douleurs. Pour cela, l’application locale d’anti-inflammatoires, combinée à des massages doux, permet d’apaiser les symptômes.
Pour les formes plus sévères, le médecin privilégie des infiltrations de corticoïdes pour réduire l’inflammation de manière significative. Ces injections, bien que temporaires, apportent au patient un soulagement durable lorsque les crises sont récurrentes.
Comment réduire la fréquence des poussées de rhizarthrose ?
Même si les les poussées sont transitoires, leur répétition entraîne une dégradation plus rapide de l’articulation. Si bien que la prise en charge préventive est importante pour réduire leur impact à long terme. Cela passe notamment par :
La kinésithérapie, pour renforcer les muscles environnants et aider à stabiliser l’articulation. Des exercices réguliers, ainsi supervisés par un professionnel, permettent aussi d’améliorer la souplesse et de prévenir la raideur.
En parallèle, adopter une bonne hygiène de vie joue aussi un rôle important. Une alimentation équilibrée, riche en aliments anti-inflammatoires, participe de réduire les contraintes mécaniques exercées sur l’articulation.
Mais en cas de douleur persistante, il est conseillé de consulter un spécialiste pour envisager un traitement plus durable : soit une chirurgie conservatrice ou l’implantation d’une prothèse trapézométacarpienne.
Conclusion
Les poussées inflammatoires de la rhizarthrose durent entre quelques jours et plusieurs semaines, selon la gravité de la pathologie et les mesures prises pour les traiter. Quand cela survient, le repos, des traitements médicaux adaptés et la prévention à long terme permettent de limiter leur impact sur la qualité de vie. Mais, dans les formes sévères, la chirurgie s’impose.