par | 22 juin 2024

Cette actualité appartient aux catégories suivantes : chirurgie de la main | opération rhizarthrose

La chirurgie de la rhizarthrose avec pose de prothèse trapézo-métacarpienne représente un espoir de soulagement pour les patients ayant des douleurs invalidantes. Mais, quels sont exactement les complications et les risques associés à cette procédure chirurgicale ?

 

Qu’est-ce qu’une prothèse trapézo-métacarpienne ?

 

La prothèse trapézo-métacarpienne est un équipement conçu pour le traitement chirurgical de la rhizarthrose (arthrose trapézo-métacarpienne), une affection qui se caractérise par l’usure du cartilage qui recouvre les os de cette articulation.

Grâce à l’implant prothétique, les surfaces atteintes ne frottent plus les unes contre les autres, ce qui permet de supprimer les douleurs, et de récupérer la mobilité et la force perdue.

Cette intervention est l’une des deux options les plus couramment choisies en cas de rhizarthrose du pouce, conjointement avec la trapézectomie.

 

Avantages de la prothèse trapézo-métacarpienne

 

  • Réduction significative de la douleur
  • Amélioration importante des fonctions de la main, se rapprochant de la normale
  • Rétablissement de la longueur de la colonne du pouce
  • Aucune perte de force pouce-index (contrairement à la trapézectomie)
  • Prothèses modulaires disponibles en plusieurs tailles pour s’adapter à l’anatomie de chaque patient
  • Récupération plus rapide et moins douloureuse par rapport à la trapézectomie

 

Déroulement de l’opération de la rhizarthrose avec prothèse

Il faut compter moins de 1 heure pour la pose d’une prothèse trapézo-métacarpienne. Dans la grande majorité des cas, l’intervention se fait sous anesthésie loco-régionale, en ambulatoire.

Une incision de plusieurs centimètres est réalisée à la base du pouce. La déformation arthrosique de l’articulation est réséquée, puis une prothèse modulaire est mise en place en creusant le premier métacarpien et le trapèze.

La prothèse est totalement adaptée à la taille du pouce du patient et est fabriquée en matériau biocompatible. Elle est composée d’une tige enfoncée dans le premier métacarpien, d’une cupule dans le trapèze, et d’un pivot entre les deux. Une fois la prothèse mise en place, le chirurgien s’assure de sa bonne stabilisation, avant de reconstruire la capsule articulaire et de refermer la peau.

 

Risques et complications de la pose de prothèse trapézo-métacarpienne

Les risques non spécifiques

 

  • Un hématome peut survenir, il se résorbe généralement tout seul.
  • L’infection est exceptionnelle (<1%), il est important de suivre le traitement post-opératoire et de ne pas fumer durant la cicatrisation pour éviter son apparition.
  • L’algodystrophie (main gonflée et douloureuse qui s’enraidit progressivement) est une complication rarissime qui peut survenir après une intervention chirurgicale, elle requiert une prise en charge spécifique.
  • La raideur persistante est une complication possible, elle entraîne des difficultés à écarter le pouce.

 

Les risques spécifiques

 

  • L’usure de la prothèse est la complication principale d’une pose de prothèse trapézo-métacarpienne. Elle est inéluctable au bout de 10/15 ans, bien que la prothèse puisse durer bien plus longtemps. Une usure prématurée est observée dans certains cas (sur-sollicitation du pouce, par exemple), nécessitant une intervention chirurgicale avant le délai prévu.
  • Le descellement, qui est une perte de l’ancrage dans l’os, est une complication mécanique inhérente à la pose de toute prothèse. Une nouvelle intervention est souvent nécessaire.
  • La luxation de la prothèse de pouce peut se produire en raison d’une stabilité insuffisante, particulièrement dans les mois qui suivent l’opération de la rhizarthrose. Elle nécessite parfois une reprise pour repositionner la prothèse.
  • Une allergie au métal utilisé dans la prothèse peut se produire dans de rares cas.
  • La fracture du trapèze ou du 1er métacarpien peut survenir lors de la mise en place de l’implant.

Une complication postérieure à la mise en place d’une prothèse trapézo-métacarpienne peut entraîner une réintervention chirurgicale. Il faut alors soit remplacer la prothèse existante, soit procéder à son ablation et effectuer une trapézectomie-ligamentoplastie, qui est une solution définitive ne nécessitant pas de réintervention.

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