Le nerf médian, qui assure la mobilité des doigts et leur sensibilité, passe au niveau du poignet dans le canal carpien. La compression de ce nerf à ce niveau déclenche le syndrome du canal carpien, caractérisé par des douleurs, une baisse de la sensibilité et une diminution de la force.
Diagnostic du syndrome du canal carpien
Symptômes
Le canal carpien est la gaine délimitée par des os et des ligaments dans laquelle passe le nerf médian au niveau du poignet. Si ce nerf est comprimé au niveau du canal, les premiers symptômes du syndrome du canal carpien apparaissent : les 3 ou 4 premiers doigts de la main perdent en sensibilité et le patient ressent des fourmillements et des picotements. Au début, c’est principalement la nuit que sont ressentis ces troubles, même s’ils peuvent aussi apparaitre dans la journée lors de certains mouvements ou du maintien prolongé d’une position. Sans traitement, la pathologie évolue et finit par créer des douleurs à l’intérieur de la main et des 3 premiers doigts. De même, la sensibilité des doigts commence à diminuer. Enfin, plus tard, la main perd de sa force : la préhension devient difficile et le patient commence à lâcher des objets accidentellement. Parfois, certains muscles du pouce commencent aussi à s’atrophier.
Examen
Pris trop tardivement le syndrome du canal carpien peut créer des atteintes difficilement réversibles. Il est donc primordial de le diagnostiquer à temps. Le diagnostic est d’abord clinique, réalisé en consultation par un médecin. Des tests simples (test de Tinel, test de Phallen) permettent un diagnostic rapide et sûr. Ce diagnostic clinique peut être complété par divers examens : radiographie du poignet, échographie, ou encore électroneuromyogramme, test qui consiste à mesurer la transmission de l’influx nerveux le long du nerf médian.
Syndrome du canal carpien : qui consulter ?
C’est d’abord un médecin généraliste qui doit être consulté. Il réalisera alors en consultation les tests évoqués plus haut et les complètera éventuellement par des analyses d’imagerie médicale. Sur la base des résultats et de ses observations, il pourra évaluer le degré d’avancement de la pathologie. Pour les cas légers, un traitement purement médical peut être proposé. Il est d’abord basé sur du repos (le syndrome du canal carpien peut disparaître de lui-même à une fréquence statistiquement significative) et le port d’une attelle du poignet. La plupart du temps, des infiltrations de cortisone dans le canal carpien sont aussi pratiquées. Dans le cas où le traitement médical n’apporte pas d’amélioration, une intervention chirurgicale doit alors être programmée. Cette opération se fait classiquement en chirurgie ambulatoire et sous anesthésie locale. C’est un acte chirurgical extrêmement efficace, qui présente très peu de risques et soigne la pathologie de manière définitive la plupart du temps. Le patient ressent une amélioration quelques heures seulement après l’intervention. Néanmoins, le retour total de la sensibilité peut nécessiter plusieurs mois. De même, il faut en moyenne 6 mois pour que le patient retrouve toute la force initiale de sa main.